je viens de decouvrir, apres de cours calculs, que finalement, il ne me restera rien, absolument rien de l'appartement.
bon. je suis ce que l'on apelle ruinee.
ca fait bien dans un roman. ca fait plus mal dans la vie,
a 51 ans, j'aurais vecu 4 ans avec un mec qui croyait que la sagesse lui sortait de la cuisse tous les jours comme jupiter et qui, en plus de m'avoir mal baise, se considere comme une victime
pas mal comme bilan.
mais surtout, ne pas avoir de bad feelings apres tout cela, ca gene de maniere generale. et personne n'a envie d'ecouter...surtout moi pas le conseil des autres.
cela me prendra probablement plusieurs gateaux bien lours a pousser ca bien au fond dela gorge,,,,mais il faudra pousser bien fort. pour que le depis ne remonte pas trop haut.
apres avoir ettouffee la douleur, viendra la colere,...celle la, elle fait generalement plus mal. plus de mal a contenir. comme si j'avais dans les mains, dans le ventre une bombe atomique.
et surtout, surtout, que l'on ne me dise pas que je suis l'ultime responsable de ce triste sort. parce que la, je crois que je le prendrai pas tres bien.
ah. ps...suite et fin. pas d'enfant. au moins, je ne rendrai miserable personne....
ca au moins, c'est une consolation
et surtout, surtout, que l'on ne me dise pas que l'argent n'est pas tout... parce que la, je le prendrai pas tres tres bien.
dis moi...qu;est ce qu'on fait avec autant d'echecs...? qu'est ce qu'on fait avec ces choses la qui se comptent en + et finalement se totalisent en -...
j'ai appris l'art du calcul...on apelle ca de l'experience. on appelle ca aussi un gros gros ratage.
il va falloir reconstruire sur toutes ces ruines.
je me souviens, un jour, un matin apres ou toute une nuit l;armee israelienne avait tapee autours de la mukataa a Bethleem, la camera des televisions etaient venus filmer les ruines du lendemain, il y avait cette femme, cette vieille femme assise sur une chaise...comme si elle prenait son cafe diu matin...mais quelque chose clochait dans le paysage...car, comme la camera se promenait en plan large derriere elle, un long et lent plan de sequence qui passait et repassait sur le silence du matin, on entendait une sorte de litanie qui montait et grandissait en intensite de la gorge de cette vieille femme qui, en fait, n'avait pu faire autre chose, apres toute une nuit de bombardement que s'assoir devant les ruines de sa maison, en fait de toute la rue completement applatie par les bombes...et dans ce silence force, on entendait plus que le son presque inhumain de cette rage rentree : de sa voix inutile...cette femme criait une longue insulte, sur la vie, sur la guerre, sur elle meme sur les autres...sur les ruines de son existence...en une sorte de longue insulte a la vie...et qui semblait jamais ne pouvoir s'arreter.
et surtout, qu'on aille pas lui raconter que c'etait pour ceci, ou a cause de cela...car a cet instant precis, je crois qu'elle vous aurait lache dans la gueule, crache dans la gueule, que la vie, elle ne valait vraiment rien
bonne nuit
לפני 13 שנים. 22 בנובמבר 2010 בשעה 22:23