, vendredi 24 juin 2011, 20:57 ·
papa est mort. il ya deux jours, dans la nuit entre la fin de la nuit et au debut de l'aube. a 2h45 m'a t'on dit, on lui a ferme les yeux. et soudain. c'est la petite fille qui remonte.
non. je ne me souviens pas beaucoup de lui, mais a chaque fois que l'on se parlait, il finissait par rire...et puis c'est dernier temps, cela finissait par des gemissements. jusqu'au jour ou l'adulte tourmentee n'a pu plus supporter ce fardeau et je l'ai laisse tomber, je lui ai dit : C'est ta responsabilite de voir la beaute dans la vie.
et puis il est mort quelques semaines apres. entre ces deux evenements, il n'y a bien sur aucun lien de cause a effet. mais sa mort elle va faire se relier d'une maniere certainement brutale, a l'aide d'une corde tendu, comme celle des pendus, cette petite fille qui vient de si loin aujourd'hui a l'adulte si pres, si tragiquement malheureuse.
je suis une jouisseuce. mon pere l'etait. il savait gouter de la chere fine prenez le comme vous le voulez.
il avait des jois simples au depart/ la vie n'etait pas si compliquee. et puis ma mere est partie.
nous n'avons jamais su vraiment ce que ce depart a declenche en lui. mais de si loin que je me souviennes, je n'ai connu ma mere que divorcee de mon pere. c'est ensuite de comprendre ce qu'est un couple
non,,,pas la papa et la maman mais deux entitees bien differentes, bien separee. jamais melee
et l'amour dans tout cela.
je n'ai vu mon pere que contrarie deux fois. ce n'est pas beaucoup dans la vie d'un enfant. j'ai detruit sa statue la premiere. mais le fait on jamais vraiment a ces parents/ nous sommes tous des etres si dependant emotivement
papa est mort et demain m'appartient. tiens...c'est ca aussi que tu m'a legue papa.... je finirai bien par te retrouver.
la nature deteste le vide c'est connu. et il n'y a jamais de vides emotifs. le tien est si sobre, parfois si candide. il flottait. it riait souriait. et il etait si intelligent. il ne l'a jamais vraiment dit hauts et claires. c;'est probablement parce qu'il se sentait un rate. oh papa...pourquoi n'ai pas eu cette envie de te donner ma larme de maturite...j'etais encore et toujours un petit peu. cette enfant en colere. pourquoi ?
la corde s'est raidis soudain. mais la plupart, elle etait si lache. l'aurais jamais rejoint ? je ne pense pas. et pourtant, maintenant, je ne cesserai de saisir un moment avec lui. des banalites...mais c'est parce qu'on cherche vraiment a savoir aimer. on ne sait jamais vraiment aimer jusqu'au bout. il faudrait apprendre a aimer. au moins, j'aurais ete vivante.
c'est avec lui que j'ai connue la premiere fois le feu de l'ame : la musique.
c'est avec elle, et des petits bouts de papier, comme sur le mur des lamentations mais en bas, dans les antres de la terre
sale
qu'il fut enterre
entoure de ses cinq enfants
papa. tu sais. ils t'aimaient tous. vraiment
de retour vers ma terre, je me suis allongée dans la banquette dorée des avions
de ceux qui vous emportent doucement vers la nuit
et vous ramène à la maison; sans détour, comme un troupeau de pélerins perdus
une floppée de petits chiots éparillés
ils vont tous dans la meme direction
par la fenêtre, j'étais en train d'écouter Leoncavallo; et cette voix superbe de femme qui vous enchante
j'étais tombée amoureuse: fulgurants moments suspendus aux instants
j'ai jeté un regard; au début je n'y ai pas prêté attention. et puis, je l'ai vue à nouveau. elle semblait me suivre
bien encadrée au centre du hublot; paquebot aérien dans une eau immobile
etait ce elle qui nous suivait? que voulait elle de nous ? venait elle me parler?
et puis j'ai compris: cette étoile brillante au firmament comme coiffée de filets délicats
c'est lui, c'etait mon papa; mon pere: qui pour une fois me ramenait chez moi
et ne me quitterait plus