Je me rappelle; il me prit par surprise. Je n'avais pas anticipé son désir. J'avais gravi les marches des escaliers menant à son appartement parisien sans me rendre que j'allais vivre un des moments les plus indélébiles de ma vie de femme. encore aujourd'hui, à chaque fois que l'émotion submerge mon âme , son visage me revient en mémoire et je suis bouleversée. On ne construit pas un amour en 2 heures mais un désir oui, même furtif
Je me sentais belle ce jour là. Cela m'arrive rarement; une, deux fois par vie...He caught me on that day, lucky for him. avec ma natte brune et mon jean modelant, je ressemblais à Mikaela de Carmen. Mais je venais pour le café seulement. Paris, ma ville de naissance, m'était devenue hostile mais j'étais l' étrangère qui parlait si bien la lingua franca. Alors, les gens ne voyaient pas, forcement..De toute manière, j'étais enfermée dans ma différence... et si tant dans mes doutes. Mais pas ce jour là, je me sentais belle et lui, il était là pour le voir.
Comment décrire le moment où tout bascule entre le lointain et le familier, entre la convention et l'intime et l'amante? Comment décrire ce moment où on tombe dans le désir comme on entre en foi. Comment définir ce rayonnement, ce miracle qui rend la vie vivante et les chaires brûlantes. Comment retenir ce basculement qui, de lui même, n'arrêterait jamais de basculer, dans le temps, encore et encore, dans un mouvement de va que rien ne veut arrêter. Il posa sa main sur ma cuisse, se rapprocha pour déposer un baiser. Inexpliqué, j'eu ce geste... je sentais la chaleur de son torse par la paume de sa main; je comprenai la beauté de son épaule par mon être, entier et là, sans aucune hésitation, je m'abandonnai à son baiser.
